• Notre blog est toujours à l'affut des derniers potins ... Voici qu'en l'espace d'une semaine, quatre nouveaux curlies, dont trois en France, viennent d'être repertoriés !

    Ils sont tous issus de parents non frisés. On peut supposer que leur gène frisé soit de type recessif, mais ce gène de la frisure est si mystérieux qu'on ne peut en jurer. La mutation de gène dominant est encore plus rare que celle du recessif, mais pas impossible. On l'observe chez les chats frisés de race Laprem et Wirehair.

    La jument que j'ai pu observer le mieux a une fourrure vraiment similaire à celles de nos chevaux d'élevage Curly Américains, et ne ressemble pas aux recessifs connus, qui ont un poil plutot crépu.

    Wait and see, après discussion, la présidente de l'ICHO m'a assuré que le gène curly serait bientôt identifié et testable ! Mais à mon avis il y en a plusieurs. Comme l'ICHO, je ne pense pas qu'il soit raisonnable de mettre à la reproduction un cheval curly dont on ne sait pas si le gène est recessif ou dominant, ou qui est certainement recessif. Mieux vaut ne pas risquer d'introduire de gène recessif et le mélanger à des gènes dominants. On ne s'y retrouverait plus, et on ne sait pas si ce gène recessif est aussi sain que le dominant que l'on connait.

    Les nouveaux chevaux frisés sont :

    -une jument Comtoise plein papiers de trois ans, Utah. Sa propriétaire la croyait malade, et Elise Lehousse l'a rassurée en lui disant que sa jument était Curly, et en pleine forme ! L'ICHO confirme et procède à son enregistrement. Elle sera mise à la repro avec un étalon Comtois, on en saura donc plus quand ses poulains verront le jour.

    -Un yearling Quarter-horse aux USA couvert de bouclettes (il est à vendre !)

    -Deux frère et soeur Paint Horse PP né en France tout frisés. Top secret, les Ecuries de Quily auraient pu craquer pour la pouliche...


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  • Voici les projets et évènements pour 2011 à l'élevage Desys

    Naissances : Kumo x Reinette prévu la première quinzaine de mai.

    Kumo x Wakanda prévu début juillet. Des prix tout doux pour qui veut réserver avant la naissance son bébé curly issu de notre merveilleux étalon.

    Travaux : Carrière en sable 18 x 30. Habillage des cabanes et boxes avec grattoirs et rideaux anti-mouches. Pose de barrières anglaises en bois à toutes les portes de pré. Peut être aussi un box fermé et une barre d'échographie.

    Chevaux : Travail de Lady et Ushuaïa sous la selle. Préparation de Lady pour premiers petits concours.

    Elevage : accueil d'une stagiaire sur deux fois.


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  • Les chevaux Curly ont comme point commun d'être d'une nature très curieuse et pleine de fantaisie. Ils aiment manipuler des objets, comme ici la petite Kale qui s'amuse avec une bogue de chataigne. Ils sont aussi assez fugueurs, par envie de se changer les idées ! Parfois les curlies se mettent dans des situations embarassantes, en essayant de ramper sous une cloture par exemple. Cette curiosité de la vie fait leur charme et s'accompagne aussi d'un grand courage. Les étalons curlies chargent, voire tuent assez fréquenment des coyotes pour protéger leur troupeau, chose qui ne se rencontre pas chez d'autres races de chevaux. Dans un contexte plus civilisé que les grandes plaines américaines, ce caractère bien trempé fait du Curly un compagnon de promenade très fiable et peu émotif. Celà explique aussi que les méthodes de dressage contraignantes et violentes sont à proscrire absolument avec un Curly.
     
    Quelques images de curlies faisant les clowns sur le site de Curly Horse Country

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  • Les Curlies ont autant besoin d'être vermifugés que les autres chevaux, contrairement à ce que dit la légende. Légende qui puise son origine dans la base sauvage-mustang du Curly. Les mustangs survivent sans vermifuges parce qu'ils ont des conditions favorables : climat, espace illimité, herbes naturellement vermifuges à disposition. Et surtout, beaucoup meurrent jeunes !

    En parlant de climat, il faut bien admettre que la planète se réchauffe et que le parasitisme est plus intense qu'il y a 20 ou 25 ans.A l'époque, deux vermifugations suffisaient. Aujourd'hui, quatre par an sont un minimum, en suivant un protocole logique. Le taenia ne sévit réellement que depuis une dizaine d'années et à l'heure actuelle son éradication annuelle est incontournable.

    Protocole : il convient de respecter plusieurs règles. Pour ne pas créer de résistance des parasites, donner une dose légèrement supérieure au poids du cheval traité et faire une rotation lente des molécules. Exemple, utiliser 2 ou 3 fois de suite l'ivermectine, puis frapper un grand coup avec du fenbendazole, Panacur Guard est idéal. Le Strongid est très utile mais les chevaux n'aiment pas son goût et le recrachent facilement. Le taenia doit être traité au moins une fois par an. En cas d'invasion, un produit spécial taenia (ténivalan) sera plus efficace qu'un "deux-en-un" (eqvalan duo, equimax)

    Il faut aussi respecter le cycle des vers, pour les éliminer au bon moment, et surtout ne pas vermifuger pour rien, car cette opération chimique détruit la flore intestinale et pollue fortement l'environnement. Dans l'idéal il faut faire faire une analyse coprologique pour cibler. Il y a aussi des symptomes observables : diarrhée=petits strongles, toux=grands strongles, tristesse=taenia, etc. On peut aussi reconnaitre les types de vers dans les crottins, mais ce sont déjà des signes de fort parasitisme. La présence d'oxyures, gastérophiles, ascaris ne devrait même pas être observée dans un élevage sérieux car ils sont très faciles à éliminer, à l'inverse des strongles.

    Les vermifuges naturels aident le cheval à réguler et gérer la présence des parasites. Mais j'ai trop vu de chevaux mourrir de coliques vermineuses (la plupart des coliques le sont) pour confier la vie de mes animaux à quelques plantes qui ont seulement un effet régulateur. De plus, l'usage de plantes n'est pas anodin (ail par ex). Par contre je donne de la levure de bière chaque jour, et parfois des plantes, pour reconstruire la flore intestinale malmenée par ces produits chimiques.

    Le cheval se construit une certaine immunité dans ses première années face au parasitisme. (Les poulains sont d'ailleur souvent coprophages). Ce n'est pas pour ça qu'il faut le négliger étant jeune, au contraire. Mais j'ai remarqué que les chevaux importés nés dans des pays froids comme le Canada ou la Suède (moins de parasites que chez nous) avaient une sensibilité plus grande et devaient être surveillé de près sous le climat français. Ils n'ont pas construit une immunité.

    Prévention : faire tourner les paturages sur 3 mois minimum. Ramasser les crottins ou les étaler au soleil. Ne pas nourrir sur un sol souillé. Profiter d'une semaine de grand gel (qui tue les bestioles) pour vermifuger et repartir sur des bases saines. Vermifuger systématiquement tous les nouveaux arrivants.


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