• Les Curlies ont une peau différente, et aussi une odeur différente. Certains disent qu'ils n'ont aucune odeur, c'est totalement faux ! Au contraire... Mais pas la même qu'un cheval normal. J'ai reçu une jeune femme allegique à ce jour, et elle était capable de dire quel curly elle tolérait le mieux, en deux secondes, rien qu'à son odeur. La jument qu'elle supportait le moins (cependant sans symptomes allegiques) avait "davantage une odeur de cheval" d'après elle, mais sans que celà lui soit intolérable. Et en effet, un autre curly apparenté à cette jument, était lui aussi ( je l'avais déjà constaté), moins efficace que les autres pour les allergies.

    Il semble que ce soit pour l'odeur comme pour l'hypoallergénie : le rapport avec la qualité du pedigree n'est pas systématique. Par contre, si l'odeur est clairement "spéciale" et pas "cheval", il n'y a pas d'allergie. Est ce qu'on peut renifler l'hypoallergénie ? Hé bien, il semble que certaines personnes en soient capables !

    Cette odeur spéciale était connue depuis longtemps comme caractéristique du Curly et très fréquement les gens le remarquent d'eux mêmes. Les indiens d'Amérique du Nord et du Sud notaient déjà que le Curly sentait comme un cheval en sueur. D'autres diraient comme la laine de mouton. Pour un ami de l'éleveur fondateur Hammrick, il était clair que le cheval curly n'aurait jamais aucun succès "parce qu'il puait comme l'enfer !". N'exagérons rien, le Curly a une odeur différente mais tout a fait agréable ! Disons une gamme d'odeur qui va selon l'animal du cuir fumé au caramel brûlé, avec une base de suin gras, comme la laine. L'odeur sucrée se rapproche davantage de celle du cheval normal.

    Une idée rigolote sans aucun fondement scientifique !!! C'est une GLYCOprotéine qui est l'allergène premier du cheval... Et l'odeur du Curly s''oppose à celle du cheval normal en ce qu'elle n'est PAS sucrée (=pas "glyco" ???) ! Amusant, non ?


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  • Allergiques aux chevaux, voici quelques règles à respecter pour vos visites aux curlies, si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté :

    Demandez un test de crins : A se faire envoyer par la poste sous sachet. Si le prélèvement a été bien fait dans des conditions propres, que vous testez progressivement les crins sur un petit coin de peau au début et que vous ne "sniffez" pas brutalement les crins à plein poumons, le test devrait donner une idée assez fiable de vos futures réactions.

    La période de l'année. Il faut éviter les visites au printemps et à l'automne, le pire étant les mois de mai et juin, les plus concentrés en allergènes divers et en poils de cheval.

    Procéder en plusieurs temps : passer quelques minutes avec les curlies, attendre une petite demi-heure avant de continuer plus loin, pour monter par exemple. Ne tenter de brosser qu'en toute derniere étape, si tout va bien.

    Pas de contacts excessifs : ne vous faites jamais lécher, ne mettez pas le mors vous même dans la bouche, ne brossez surtout pas le cheval au début. (utiliser un aspirateur si possible, sinon éviter le pansage)

    Méfiez vous des autres allergènes : Ne manipulez les curlies que dans un endroit très aéré, loin du foin, de la poussière et de tout autre animal ou cheval normal (au moins 150m).

    Ne vous découragez pas si vous faites une crise, car tous les curlies ne fonctionnent pas avec toutes les personnes, c'est au cas par cas.

    Ne faites pas de visite surprise dans un élevage de curlies. Tous les élevages français possèdent aussi des chevaux normaux et des chats et chiens. Donc souvent on a besoin de préparer votre visite plusieurs jours à l'avance en éloignant chevaux normaux, chiens, chats, en faisant le ménage dans la sellerie, en lavant brosses et tapis...

     


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  • Bonjour et bienvenue sur le blog Desys

    ***Vous y trouverez : un grand défouloir d'idées et d'écriture, de recherches et d'hypothèses, de notes, de rêves... concernant le cheval CURLY NORD-AMERICAIN. Donc consultez les rubriques (menu de gauche) et baladez vous sur Planète Curlies !

    Vous y trouverez aussi toute l'actualité de notre élevage

    Merci de votre lecture, écrivez-moi !

    Sophie Allioux, élevage DESYS

    Sophie et Yann Allioux, La Touche, 72510 Saint Jean de la Motte

    02.43.45.44.15


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  • Anciennes et Nouvelles Indes

    Le problème est de savoir qui, de la poule ou de l'oeuf, est venu en premier ! En tous cas, les liens géographiques et historiques possibles entre l'Asie et l'Amérique ne sont plus à démontrer.

    Il existe des chevaux frisés en Asie, plus exactement au Tadjikistan. C'est la race Lokaï. (Photo)

    Attention, pas la race Bashkir actuelle ! (CF article sur les origines). Des tests sanguins et génétiques ont comparé Bashkir actuel russe et le Bashkir Curly et rien de commun ne ressort. Dommage que les tests n'aient pas plutôt concerné la race Lokaï !

    Le Lokaï est un cheval rare, très peu connu hors de son pays d'origine, le Tadjikistan. Les ancêtres de ce petit cheval étaient les poneys des Lokaïs, une tribu Ouzbek qui vivait au 16ème siècle. Ils élevaient des poneys à l'allure svelte, d'abord en race pure, puis pour leur donner de la taille, ils les métissèrent avec des Arabes, des Karabaïrs et des Iomuds (ces 2 dernières races étant des races indigènes propres au pays). Le Lokaï vit dans les steppes et les déserts, comme le montre son physique fin et endurant. Il mesure environ 1m45 et sert d'animal de bât et de monture. Malgré la finesse de sa silhouette, qui n'est pas sans rappeler l'Arabe ou le Shagya, le Lokaï n'est pas fragile, il endure sans problème la chaleur et le froid de son pays d'origine. Il s'est aussi distingué en compétition, mais on ne le rencontre que rarement dans notre pays.

    Et surtout, il existe des chevaux Lokaï de gène dominant frisés ! Il y a même eu un essai de selection dans les années 70 avec la conservation des poulains frisés de l'étalon Farfor.

    Au début du siècle en Russie, les poulains frisés se vendaient trois fois plus cher car ils resistaient mieux au froid. Ces chevaux se trouvaient dans la race Lokaï principalement. L'élevage des chevaux frisés a suscité un certain interet de l'URSS également pour la fourrure, que l'on pouvait mélanger à la laine d'aneau Karakul. Il y a une lignée de Lokai, qui est très bouclé de la tête aux oreilles et a un gène dominant.

    Il y a plus d'une centaine de ces chevaux avec un gêne dominant qui remonte à un étalon alezan nommé Farfor. Farfor est le sire de fondation des Lokaï frisés, il a été trouvé en 1959 dans le kolkoze de Lamanof, dans la région du Parchar. Ce n'était pas un grand cheval (1.48m) et typique du Lokaï, frisé de la tête aux sabots avec des boucles comme un agneau Karakul. Farfor était utilisé pour produire cette lignée de Lokai bouclés de 1955 à 1970. Chaque année, il produisit de 15 à 18 poulains, la majorité étant frisés. Ses poulains étaient décrit comme ayant une formidable endurance, une résistance aux maladies et une bonne adaptation à vivre dans les montagnes. Farfor à été utilisé pendant un long moment dans le jeu national "Buz-Kasi. Les meilleurs fils frisés de Farfor ont été Firuz, un gris né en 1965, Front, un alezan né en 58, Fakir, gris né en 60, et Murgab, alezan né en 64. En 1970, la lignée a été scindée en deux groupes. Au kolkoze Lamanof, on travailla avec les produits de Firuz, Front et Fakir, pour un troupeau de 50 juments. Dans le Sovchov Vali Sav, on croisa Murgab à 41 poulinières. Farfor était heterozygote et on utilisa parfois l'inbreeding. Après de nombreuses années de selection soigneuses, on arriva à un groupe de chevaux frisés conséquent. Ils étaient frisés des oreilles aux canons. Il y en avait 99, dont huit étalons. Encyclopédie internationale des races de chevaux De Bonnie L. Hendricks, Anthony A. Dent. Edition 2007

    Ici un lien qui parle des chevaux mongols frisés et de leurs parentée avec les curly américains, article de Karen Zierler 2008

    http://www.curlyhorses.org/index.php?PHPSESSID=dad575851ea4ce4bf2484af2f3b58c4c&page=140

    Mais comment des Lokaï pourraient-ils être apparentés aux curlies ?

    1)-Sans doute, le lien géographique le plus évident entre les deux races frisées est le détroit de Béring. Ce passage était une sorte de pont  entre l'Alaska et la Sibérie. Certains documents disent que ce passage a disparu plus tard que ce que l'on pense. Cf mystérieuse carte de Piri Reis. Est ce que les chevaux frisés d'Amérique sont venus en premier en Asie ou l'inverse ? Mystère ! Dans ces suppositions, il faudrait admettre qu'il existait des chevaux en Amérique avant Christophe Colomb. Pas impossible mais pas du tout prouvé non plus...

    Version scientifique oficielle de l'utilisation du passage de Béring par les animaux et les hommes, et sa disparition :

    http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/XML/db/planetterre/metadata/LOM-bering-post-glaciaire.xml

    2)-Une possibilité d'importation plus tardive mais sans aucune preuve que des chevaux aient fait partie du voyage : Il est de plus en plus vraisemblable que les Amériques aient été « découvertes » comme extrême Orient par la flotte de l’amiral chinois Zeng He, entre 1405 et 1418 (ainsi que l’Australie et l’Antartique), près d’un siècle avant le voyage du Génois commandité par la reine d’Aragon et de Castille.

    3)-Mais peut être aussi une importation de chevaux asiatiques beaucoup plus tardive, par les colons russes qui s'installèrent sur les côtes de l'Alaska. (soit par l'ouest, soit par l'est)

    4)-Ou bien par Tom Dixon, qui a très certainement importé des Lokaï aux US, mais à la date de cette importation, les indiens avaient déjà dessiné des curlies dans leurs comptes d'hiver, donc oui, certains curlies sont certainement héritiers des Lokaï de Tom Dixon, mais pas ceux qui ont été observés avant  cette époque (voir article sur les curlies indiens) :

    Tom Dixon a importé 5 chevaux frisés en provenance de «l'autre côté de la passe de Kyber», en Asie centrale. Il s'agissait d'un étalon et de 4 juments. Il les a fait reproduire et il aurait conservé quelques années 2 étalons de cette union, avant de tous les relâcher dans la nature, probablement au Nevada... Donc, oui, il y aurait bien eu des chevaux Lokaï (du moins, frisés) importés aux USA et mixés aux mustangs... Il est normal qu'avec les années, les caractéristiques physiques des Lokaï se soient "diluées" avec celles des mustangs... sauf pour la frisure et ce qui est relié au gène de la frisure. Cela correspond également aux premières observations rapportées par la famille Damele (entre 1898 et 1905) de la présence de chevaux frisés dans les hardes de mustangs. Site Isa Checroune et Myth and Mystery

    5)-Il y a d'autres belles pistes sur les liens entre le Curly américain et les chevaux du Nord de l'Inde, qui est tout près du Tadjikistan.

    Les colons anglais ont découvert le polo en Inde au XVIème siècle, Le polo se pratiquait sur des poneys Manipur.

    Cette race, encore plus que le Lokaï, ressemble au Curly "de base" et possède des détails physiques très spéciaux identiques au Curly. Ainsi ils ont des yeux très en amande, des chataignes absentes, une conformation montagnarde (La chaîne Hymalayaine n'est pas loin !), des naseaux étroits...  Ces poneys Manipur ont été importés par les Anglais en même temps que le polo dans toutes les colonies, en tous cas très certainement en Afrique du Sud, où l'on trouve des Curlies aussi. (+ Amerique du Sud ?). Les origines du Manipur viendraient du cheval Tartare après les invasions du même nom, la présence d'un archétype de cheval Nord Indien primitif fait débat et relève davantage du mythe... Mais qui sait....

     Strabon dit que le cheval sauvage qui se trouvait en Inde, dans les Alpes et dans le Caucase  avait un poil très fourni. Cette affirmation est vraie. Ils ont un poil laineux et crépu comme une toison de brebis. Adolphe Brongniart, anales des Sciences naturelles 1865.


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  • Le gène recessif  curly chez l'Arabe (sans doute sans rapports avec le Curly américain)

    Vraissemblablement, la race Arabe n'a quasi rien à voir avec le Curly Americain. Bien que le Curly américain ait eu des apports de sang crabbet , ces chevaux étaient de poil tout à fait plat, et il n'y a aucun arabe de souche crabbet connu qui soit frisé. Le Curly américain possède un gène frisé dominant. Tandis que de très rares arabes (ainsi que quelques autres races) ont une robe frisée qui vient d'un gène recessif.

    Le gène recessif existe. Je ne pense pas qu'il fonctionne vraiment comme un gène simple recessif . Car croiser des chevaux frisés recessifs ne donne pas systématiquement des poulains frisés, ou très peu (alors que recessif x recessif devrait donner du curly à 100%), et les poulains d'un couple aux poils plats ayant déjà donné naissance à un curly recessif par hasard devraient être frisés à au moins 25% de chance, ce qui n'est pas le cas. Donc ce gène recessif frisé ne doit pas fonctionner de façon simple. A moins que la frisure soit si peu recherchée qu'elle soit passée sous silence ?

    Par contre, certaines lignées donnent plus souvent des chevaux arabes frisés que d'autres. Les éleveurs d'Arabes detestent parler de leurs poulains frisés, ils associent cette particularité à un défaut génétique. De fait, autant le Curly Américain de gène dominant transmet parfaitement sainement et classiquement la frisure à n'importe quel poulain, croisé avec une autre race par exemple, autant le Curly arabe recessif n'apparait souvent qu'après une longue consanguinité (fréquente chez l'arabe).

    On peut voir une collection de chevaux arabes curly recessifs sur ce site

    http://www.gelocktearaber.de.vu/

    En France, l'élevage Agathé Arabians, dans le Sud-ouest, a utilisé une jument pure arabe "à la crinière crépue", sans aucun doute une arabe recessive curly

    http://www.agathearabians.com/pages%20juments/shamjiraya2.htm

    Les arabes recessifs curly sont davantages présents dans les lignées espagnoles et pourraient être porteurs les étalons Garbo, Zancudo, Galeon, Cala d'Or, Congo...


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