• Daniel Basille était étudiant vétérinaire à l'école d'Alfort et a déposé sa thèse sur les chevaux frisés en 1933. L'auteur a été inspiré par son maître de thèse déjà auteur d'un article sur le sujet.

    J'ai eu la chance de mettre la main sur ce petit bouquin. On y lit que les chevaux frisés n'étaitent pas inconnus en France à l'époque. Cependant beaucoup venaient déjà des Etats-Unis ! (la moitié des chevaux testés et étudiés par Basille)

    Daniel Basille a pris des mesures de crins fort interessantes, que l'Icho et son team d'études vont pouvoir comparer aux mesures actuelles. Grâce à l'auteur, on peut aussi mettre d'autres pièces au puzzle historique, qui avaient manqué à la chercheuse Shan Thomas, américaine qui a publié The Curly horse in America, Myth and Mystery (ouvrage traduit par moi-m en français et dispo sur simple demande mail ).

    Le livre est très "daté" scientifiquement. La génétique balbutiait LA SUITE DEMAIN AINSI QUE TOUS LES DETAILS


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  • Voici quelques uns de mes principes en matière de poulains.

    -L'alimentation maternelle pendant la gestation et l'allaitement est extrèmement importante et conditionne une partie de la bonne santé future, en particulier osseuse, du poulain. La poulinière reçoit 20 à 30% de granulé supplémentaire pendant cette période, et ce granulé est impérativement spécialisé et protéiné. Une fois le poulain sevré, il est nourri avec ce qu'il faut pour grandir, mais sans le booster trop ni surcharger son système digestif.

    -La vermifugation du poulain est fréquente (tous les deux mois). Mais je profite parfois d'une période où le poulain est bien en forme, après le sevrage, pour tirer la vermifugation en longueur (4 mois), afin de lui permettre aussi de se construire une immunité.

    -Le sevrage se fait idéalement vers 9 ou 10 mois, sauf si la mère ne peut pas l'assumer. Le sevrage tardif est très bénéfique pour l'équilibre mental et la socialisation, et favorise une bonne croissance solide. Un sevrage tardif évite des stéréotypies anxieuses, parfois très ennuyeuses, comme le pica.

    -L'éducation du poulain est modérée. On lui apprends à ne pas craindre l'homme et à supporter quelques contraintes nécéssaires, mais sans faire de dressage à cet âge. Quelques gestes de desensibilisation sont utiles pour l'avenir. J'aime particulièrement la méthode de Linda Tellington-Jones, récement actualisée et encore plus efficace(genre de massages stimulant diverses fonctions du corps).

    -Le poulain doit vivre en troupeau avec âges mélangés. Il ne finira sa socialisation que vers 4 ans. L'isoler, au pré ou au box, ou le faire vivre sans adultes conduira à en faire un caractériel ou un associal.

    -Le débourrage ne devrait pas se faire avant 4 ans, sauf en cas de caractère un peu trop affirmé. J'évite absolument la longe et les cercles à vive allure qui ruinent à coup sûr les jarrets. Même à 4 ans, un cheval n'est pas fini. Longer à deux ans est une pure abbération. Le saut avant 5 ans doit rester rare et ludique car il surcharge évidement les antérieurs par le poids et le choc à la reception. L'éducation d'un jeune cheval devrait commencer par des ballades calmes, en main puis monté. Il faut se souvenir qu'au début du siècle, où l'on connaissait si bien les chevaux, ont commençait à travailler en selle à 6 ans et celà était plein de bon sens.

    Il y a énormément de chevaux sur le marché qui ont eu une jeunesse à l'opposé directe de ces principes, et malgré toute leur beauté, toutes leurs qualités, même si ils ont un prix interessant ou un caractère sympa, je n'en voudrait absolument pas. J'ai trop connu de chevaux physiquement finis à 10 ans, voire avant. J'élève des chevaux de famille et de bonheur, je veux qu'ils aient une vie heureuse et une longue carrière sportive, et j'en prends les moyens. Une erreur de dressage se rattrape éventuellement, une erreur de gestion de la croissance est la condamnation du cheval.


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  • Une hypothèse sur l’origine des chevaux frisés serait que des chevaux Curly soient passé, dans un sens ou dans l’autre, par le détroit de Béring à l’époque où il y avait un pont de glace entre les deux continents. Hypothèse qui nous intéresse peu, car trop lointaine pour comparer la génétique, et trop ténue pour en tirer des conclusions historiques. Cette théorie séduit cependant bien des amateurs de la race, qui aiment à penser que les spécificités du cheval Curly viennent de gènes datant de l’ère préhistorique. Il y a eu le mammouth à poils laineux, qui a longtemps survécu en Amérique, et qui a migré vers la Sibérie lorsque la fonte des glaces -et donc la montée des eaux- l’a privé de nourriture. Pourquoi le cheval (une espèce qui est née sur le continent américain) n’aurait-il 

    pas évolué de la même façon, voire même aurait survécu sur la côte ouest ? Ce cheval primitif se serait mélangé aux chevaux ensauvagés modernes venant de l’est par la suite, ce qui pourrait expliquer aussi l’étonnament rapide prolifération de ces animaux sur le continent. Bien qu’on pense que le cheval ait disparu d’Amérique au pléistocène, les découvertes archéologiques n’ont pas fini de nous surprendre…

    Cette théorie pourrait expliquer facilement pourquoi les gènes frisé et hypoallergénique du cheval curly sont si spéciaux et de type dominant, parce que sauvages et intouchés depuis des siècles.

     

    Les indiens Lakota/Dakota ( très souvent appelés improprement « Sioux »), d’après leurs traditions orales, auraient possédé et monté des chevaux bien avant l’arrivées des Européens. Ils auraient connu les chevaux (poneys) depuis toujours et ces animaux qui faisaient partie de leur pré-culture seraient restés les mêmes jusqu’à leur extermination par le gouvernement américain à la fin du XIXème. Plusieurs arguments sont possibles pour justifier cette idée et le fait qu’on n’ait pas retrouvé de fossiles ou de traces de chevaux avant l’arrivée des colons. Ils sont exposés dans l’étude de Claire Henderson, Université de Laval, Québec.

     

    Par exemple, Joseph LaVerendrie dit avoir exploré le Nord Dakota en 1642, et déjà, il y découvrait la « Montagne du peuple des chevaux », et le « peuple des chevaux ». Les Lakotas étaient reconnus selon de nombreux écrits de cette époque comme des cavaliers hors pair. Comment une culture équestre aurait-elle pu se construire aussi vite ? 

    Le peuple Lakota a d’ailleurs un vocabulaire spécifique pour désigner ses propres chevaux originels, les « Sunkdudan », chevaux à jambes courtes, par rapport aux chevaux importés d’Europe, à longues jambes. Du portrait qu’on a fait du cheval aborigène indien, il ressort qu’il est fort petit (1.30m), a un dos plat très particulier inadapté aux selles classiques, et qu’il est extrèmement endurant. Des zoologistes du XIXème l’ont comparé au Tarpan, en constatant qu’il ressemblait très peu au cheval espagnol des premiers colons. Malheureusement, comme les poneys purement aborigènes ont quasiment tous été exterminés pour affaiblir et asservir le peuple amérindien à la fin du XIXème siècle, il est impossible de le vérifier autrement que par d’anciens témoignages.

    Certains de ces poneys ont, selon les sources Lakota, une crinière désignée par le mot « shaggy », qui peut tout à fait se comprendre comme « frisé »…

     Les arguments en faveur de l’existence de ce poney indien, si particulier et si différent du cheval ibérique, se lisent à travers les descriptions d’Européens qui l’ont vite catalogué comme un monstre, en particulier quand il était frisé…

    UPDATE ! Un texte sur le sujet, tout frais et avec image du possible cheval aborigène !! Je vous le traduit dès que j'ai le temps !! En attendant en anglais ici :

    http://www.horsetalk.co.nz/news/2009/12/094.shtml

    Legende photo : Lady travaille gentiment pendant sa grossesse. Notez la legerté mutuelle de la jument et de mes aides dans cette amorce de volte à gauche. (en toute modestie !)


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  • Créer un Relais d'accueil pour les personnes allergiques est une idée que j'avais eu dès les premiers balbutiements d'On Curls.

    Le principe est de lister tous les volontaires qui possèdent des chevaux hypoallergéniques et qui sont aptes à accueillir une personne allergique, pour lui faire faire des tests et pourquoi pas monter un peu à cheval.

    Ainsi les personnes allergiques peuvent trouver un Curly pas trop loin de chez eux ! Mais mon idée s'est réduit à un listing qui faute de motivation des autres membres de l'association, n'a pas été mis à jour.

    Denise Conroy (ben oui, toujours elle !), a eu la même idée, mais l'a mise en pratique avec son talent habituel ! Et à l'échelle mondiale. C'est vraiment bien, il suffit de choisir sa zone géographie et une carte apparait avec les propriétaires et éleveurs volontaires pour accueil d'allergiques.

    J'écris également cet article pour que les volontaires français s'inscrivent, il suffit de cliquer sur Add your Curly location here (à la fin du texte de présentation), et il y a une fiche à remplir, c'est ULTRA SIMPLE alors allez y et aidez cette belle initiative ! Vous serez sur la carte après cette formalité.

    http://curlyhorsecountry.com/curlyhorselocator_map.htm


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  • ARTICLE EN COURS DE REDACTION

    La rencontre du Curly et de l'Arabe est traditionelle. On a cherché depuis le début à utiliser la resistance et les capacités de récupération du Curly pour les associer à l'endurance de l'Arabe.

    C'est là qu'est le secret du célèbre Spartacus : deux infusions d'Arabes en génération 2 et 3

    Le premier éleveur à avoir ajouté, en large partie, de l'Arabe au Curly, est Benny Damele. Il était en association avec une éleveuse d'Arabes, Sue Weaver, et ils firent quelques échanges de chevaux. Benny acheta l'étalon Nevada Red, un incontournable de la plupart des pedigrees. L'étalon Nevada Red est un Arabe Crabbet qui porte le sang de Abu Farwa et de Serafix. Si je ne me trompe pas, ce sont les célèbres lignées anglaises (importées) de Lady Wentworth. On les retrouve en France aussi.        http://www.allbreedpedigree.com/nevada+red

    Un projet Al Marah a vu le jour dans les années 80. Une éleveuses d'Arabe extrèmement renommée, Bazy Tankersley, s'est lancée dans l'aventure du Curly-Arabe. Elle a utilisé ses meilleurs étalons Arabes

    Voir ici leur beauté et la qualité de la selection !!

    http://www.al-marah.com/index1.html

    Elle les a mélangé avec du Curly Mustang et parfois gaited (*Calico Lace). Il y a eu jusqu'à trois générations de selction de ce mélange. On peut encore trouver des Curlies Al Marah aujourd'hui, ils sont assez prisés mais rares puisque l'expérience Al Marah a été interrompue. On reconnait ces curlies à leur apparence bien sur, et parce qu'ils portent l'affixe prestigieux AM ou Al Marah. Cette tentative a été appelée Curly Arabian Project. On ne trouve plus de trace internet en témoignage, mon petit blog sera donc un modeste relais pour lutter contre l'oubli des anciennes lignées !!

    En photo Al Marah Red Cloak, 3eme génération Curly-Arabian, jument à vendre aux USA

    Isabelle Checroune propose une fille d'AM Super Sumpty à la vente : http://curlyquebec.com/av.html

    Elaine Elmer (présidente du Csi) possède une jument AM égalt qui a eu un poulain ravissant avec Intrigue.

     


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