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Génétique hypoallergénie
Je n'arrive pas à résister au plaisir de publier cette image "empruntée" sans autorisation à l'éleveuse de Twisted Oak Farm ! Vous pouvez la plébisciter sur le site Curly Horse Country dans un concours photo.
Grâce à une amie, j'ai obtenu la traduction correcte d'un texte sur une question que j'avais posée sur le forum de l'Icho : pourquoi y a t-il génétiquement davantage de chevaux hypoallergéniques que de chevaux frisés ? Car ""pratiquement"" tout cheval issu de Curly est hypoallergénique, frisé ou non... comment est ce possible ? Paul avait répondu, rien qui concerne en particulier les curlies, mais qui peut au moins justifier la possibilité de cette curiosité. Ceci dit, je déconseille de continuer à faire reproduire un curly non-frisé hypoallergénique avec un cheval normal en croisement et prétendre conserver indéfiniment l'hypoallergénie...
Au passage, sur le sujet génétique, je lis sur les sites des deux plus gros éleveurs français que leurs chevaux straights (curly non frisé) sont prétendus transmettre des boucles à leurs produits. Sans en jurer, je dirai que celà à de très grandes chances d'être entièrement faux. S'ils n'ont pas le gène frisé, ils ne peuvent pas le transmettre, c'est un gène dominant, donc par définition visible ! Et s'il y avait des gènes recessifs qui trainent (cas improbable), il faudrait les éviter, comme le recommande l'Icho. Autant la génétique de l'hypoallergénie semble complexe, autant la règle toute simple du gène dominant ou dominant partiel de la frisure se vérifie par la pratique. Par contre, un curly "minimal" peut transmettre des boucles et ressembler fortement à un straight ! Autre erreur sur un autre site, un poulain qui n'a qu'un parent curly ne peut pas être homozygote pour les boucles, puisqu'il ne possède qu'un seul gène curly, hérité d'un seul parent.
TRAD :
Sophie, tu poses une très bonne question sur le caractère hypoallergénique : Comment celui-ci peut être transmis si souvent et avec autant de force aux « straight » ?
Pour le moment, nous ne savons tout simplement pas. Nous ne connaissons pas les facteurs génétiques ou épigénétiques, ou tout autre motif qui causent son identification. En fait, nous ne possédons même pas à l’heure actuelle une théorie acceptable sur la façon dont le caractère est hérité. Depuis quelques années, il y a eu plusieurs avancées dans les découvertes en génétiques :
1. Un même gène peut coder pour plusieurs protéines
2. L’ARN aide les gènes dans le codage pour ces différentes protéines
3. En épigénétique : il y a des molécules de méthyle accrochées sur les côtés des brins d’ADN qui modifient les gènes et qui ont 1000 fois plus de chances de se modifier que les gènes. Un environnement stressant les fait se modifier immédiatement
4. Les gènes normaux font parties d’un réseau de gènes qui s’influencent mutuellement afin de déterminer la quantité de protéine produite.
5. On supposait certains gènes de ne pas avoir de fonctions déterminées, il est maintenant acquis qu’ils ont une fonction notamment dans le processus de vieillissement
6. Lors de la procréation, les gènes peuvent changer de sens, se diviser, être raccourcis, changer de position, doubler, tripler et même plus (mutations)
7. La position exacte d’un gène et la proximité de certains (gènes ?) voisins influence l’action d’un gène
8. Il y a des gènes moins importants que d’autres.
Dans la mesure où ce champ d’activité est loin d’être abouti et défini, je pressens qu’il y aura dans les 10 ans à venir encore plus de découvertes. Peut être qu’une de ces nouvelles découvertes expliquera le puzzle que constitue la transmission de l’hypoallergénie.
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